« God Bless America » : entre tolérance et repli communautaire
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VERSION FRANCAISE
« God Bless America »
Entre tolérance et repli communautaire
La religion est l’élément qui organise la vie des premiers colons. La lecture et l’écriture s’apprennent grâce à la Bible, et que l’on soit catholique, protestant, puritain ou autre, les journées sont rythmées par les lectures et les prières.
Les Puritains sont des réformateurs protestants qui, aux 16e et 17e siècles, veulent se détacher de l’Église Anglicane. Ils suivent de manière stricte les écritures saintes de la Bible, sans qu’il
n’y ait d’intermédiaire entre eux et Dieu. C’est ce qui pousse les premiers séparatistes, les Pères Pèlerins, à se tourner vers l’Amérique en 1620. L’Amérique est pour eux un nouveau havre de paix et l’opportunité unique de créer une société vertueuse.
I/ La Terre Promise : une certaine idée de la liberté de religion
« Les Grandes Espérances » des Pères Pèlerins
Après un long périple, à bord du fameux Mayflower, un groupe de migrant sanglais, qui devait initialement se rendre en Virginie, débarque sur les côtes de la Nouvelle Angleterre en 1620. Ils viennent pour établir une société libre, indépendante et unie. Cette volonté des pèlerins fait écho à celle du peuple Juif dans la Bible. Persécutés par Pharaon, ce dernier fut forcé de traverser la Mer Rouge, en quête de la Terre Promise. Pour les pèlerins, l’Amérique équivaut à cette dernière. La première colonie séparatiste est ainsi fondée à Plymouth en 1620. L’intégration de Plymouth dans le Massachusetts en 1691 permettra par la suite à la Nouvelle Angleterre de devenir le noyau de l’Amérique puritaine.
Diversité des cultes protestants
Au Nord, se trouvent essentiellement les Puritains.
Au centre, de la colonie de New-York au Maryland, différentes religions coexistent. Les colonies du centre sont en effet fondées par des hommes comme Calvert (un Catholique) ou encore Roger Williams (un théologien protestant) prônant une certaine tolérance religieuse. Toutefois, ces colonies sont régulièrement le théâtre de conflits religieux (comme dans le Maryland, entre Catholiques et Protestants). Rejetant les rituels et le clergé, les Quakers sont eux exclus de quasiment toutes les colonies jusqu’à qu’ils trouvent refuge en Pennsylvanie, une colonie fondée par William Penn en 1691. La prospérité de cette colonie lui permet de contrer l’influence grandissante des Puritains de la Nouvelle Angleterre sur le reste des colonies nord-américaines.
Au Sud, les Anglicans, fidèles à la Couronne d’Angleterre, sont majoritaires.
II - La chasse aux sorcières : Les débuts de l’intolérance
De l‘Europe à l‘Amérique
Le noyau de l’Amérique et de ces treize colonies est la foi. C’est ce qui unit les colons, mais aussi ce qui les sépare. Si la façon dont les colonies britanniques se développent favorise la diversité des religions, cette cohabitation religieuse engendre à son tour des discriminations et des persécutions. Les religions maintiennent également un contrôle social solide au sein des colonies grâce à la foi, de nombreux colons vivant dans la crainte de l’enfer et de la damnation éternelle.
La précarité et la violence inhérentes à la conquête coloniale nécessitent le maintien d’un ordre social très strict qui tend souvent à l’intolérance religieuse, dont les femmes et les dissidents sont les premières victimes. Ainsi, Anne Hutchinson, sage-femme de Boston, dont l’influence individualiste nuisait au discours collectif ainsi qu’à l’autorité des patriarches puritains, fut condamnée à l’exil pour avoir défié l’ordre social, politique et familial du Massachusetts.
Le procès tristement célèbre des sorcières de Salem fait écho à l’intolérance en Europe.
L’Amérique, une terre spirituelle
Une pluralité religieuse existe chez les Amérindiens. A travers des rituels et des pratiques traditionnelles, la vie spirituelle autochtone est marquée par un fort ancrage des croyances de chaque nation dans leur territoire et leur environnement, et dans le dialogue individuel et collectif avec des puissances spirituelles de la nature. Pour les Européens, ces coutumes sont étranges et primitives. Ce sera l’une des raisons qui justifieront les persécutions des Amérindiens.
« Que mon Pouvoir T’envoûte » : le procès des sorcières de Salem (1692-93)
Dix-neuf “sorcières” sont pendues entre 1692 et 1693. Les victimes, la plupart des femmes, sont accusées de vénérer le Diable et d’avoir recours à la magie noire. La xénophobie, la misogynie et l’extrémisme religieux sont en réalité à l’origine de ces accusations de sorcellerie.
Le petit village de Salem, qui se situe dans la colonie de la baie du Massachusetts, se voit atteint d’une psychose particulièrement sévère.
Tituba, une esclave antillaise, semble être l’une des premières femmes accusées de sorcellerie. Elle fut soupçonnée lorsque deux filles de la famille qu’elle servait, elles-mêmes surveillées pour leurs crises étranges, accusèrent Tituba et deux autres femmes - blanches et démunies - de les avoir ensorcelées. Face aux pressions dont elle est victime, Tituba finit par admettre que « le diable m’est venu et m’a ordonné de le servir ».
Bridget Bishop est la première “sorcière” à être exécutée. Étant la propriétaire d’une taverne, sa réputation sulfureuse fait d’elle une proie facile. Elle est également accusée par deux jeunes filles qui prétendent qu’elle les a ensorcelées. Bien que clamant son innocence, elle est pendue en juin 1692 et devient la première victime officielle des procès des sorcières de Salem.
III – Se réapproprier la religion du maître
De l’Afrique au Nouveau Monde : l’émergence de nouvelles formes de pratiques religieuses et culturelles
Les esclaves africains apportent dans les Amériques leurs propres croyances et leur culture. La transmission orale constitue la première méthode de préservation du savoir au sein des sociétés
africaines, et la musique est au cœur de leurs échanges. Mais ces pratiques inquiètent car elles sont considérées, par les colons blancs, comme étant des actes d’idolâtrie primitive. Les colons
finissent par interdire l’usage des tambours, utilisés comme moyen
de communication entre les esclaves. Ces derniers remplaceront
l’instrument par leurs propres mains.
Les pratiques des esclaves étaient cependant tout à fait différentes d’une colonie ou d’une région à l’autre, en fonction des restrictions qui leur étaient imposées, très variables d’un endroit à l’autre.
Les esclaves s’unissent souvent par le chant, la danse et les transes spirituelles, comme les Spirituals par exemple. Ces Spirituals sont influencés par les pratiques religieuses africaines des premiers esclaves, appelées "ring shout", des danses exécutées encercle, accompagnées de chants et en tapant dans leurs mains. Les esclaves africains, désormais sous l’influence de la religion chrétienne, font revivre leurs croyances ancestrales notamment à travers la musique et la danse, créant ainsi une toute nouvelle culture.
« Dieu est bon, en tout temps ! » : la réappropriation du christianisme
Dès le 17e siècle, les missionnaires chrétiens veulent convertir les esclaves. Mais dans le Sud, les propriétaires redoutent cette conversion car, selon la Bible, un chrétien ne peut être esclave.
Par conséquent des colonies comme la Virginie, le Maryland ou la Nouvelle Amsterdam (future New York), déclarent que la conversion et le baptême ne permettent plus aux esclaves d’être libérés.
Cela n’empêche pas les Noirs américains d’être fascinés par les histoires bibliques. Les esclaves devenus chrétiens trouvent une source d’inspiration et d’espoir dans l’histoire des Juifs réduits en esclavage et guidés par Moïse pour échapper à la tyrannie de Pharaon.
Très vite, les rassemblements sont interdits, et les esclaves n’ont généralement pas le droit d’aller à l’église. Ils se retrouvent donc en secret pour pratiquer leur foi, que ce soit dans les bois ou dans leurs cases. Les esclaves en viennent à mêler le protestantisme à leurs propres pratiques culturelles, se détachant ainsi des pratiques de leurs maîtres.
Toutefois, des hommes comme Nathaniel Bacon au Maryland poussent les maîtres à emmener leurs esclaves aux services religieux avec à l’esprit de les faire vivre dans la crainte de Dieu, pour qu’ils acceptent leur condition d’esclave dans cette vie et qu’ils gagnent leur liberté au paradis.
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Pour en savoir plus sur « God Bless America » : Entre tolérance et repli communautaire
La Terre Promise : une certaine idée de la liberté de religion
- Les puritains sont rapidement devenus majoritaires aux 17e et 18e siècles. Les puritains sont influencés par Martin Luther, théologien et prêtre allemand. Il est une figure importante de la Réforme protestante qui, au 16e siècle, remet en cause la papauté et l’Église catholique. Cette réforme a donc marqué le début du protestantisme. Les puritains se distinguent par l’importance qu’ils accordent à la justice et à la bénédiction divine, car ils se considèrent comme une communauté choisie par Dieu.
- Toutefois, au 17e siècle, les catholiques constituaient un groupe minoritaire. C’est ce qui explique l’adoption du Maryland Toleration Act en 1649. Cet acte assure la protection de toutes les confessions chrétiennes dans la colonie.
La chasse aux sorcières : Les débuts de l’intolérance
- Dérivant de l’approche puritaine, les quakers sont maltraités et dressent une liste de doléances appelée "The Flushing Remonstrance" (1657) pour lever l’interdiction de culte qui pèse sur les quakers. Les Juifs séfarades qui ont immigré du Brésil à la Nouvelle-Amsterdam (=NY) ont tout d’abord été rejetés, mais les Néerlandais d’Amsterdam ont fait pression pour qu’ils soient libres dans leur colonie.
- Fondateur de l’État de Rhode Island et de la première église baptiste, Roger Williams (1603-83) a également été banni pour avoir osé croire en la tolérance et s’être opposé à la confiscation des terres des Amérindiens.
« Que mon Pouvoir T’envoûte » : le procès des sorcières de Salem (1692-93)
- Des chercheurs se sont penchés sur le sujet et ont attribué les comportements étranges de ces soi-disant sorcières à l’épilepsie, à l’asthme, à la maltraitance des enfants et même à un champignon appelé "ergot", qui infecte le seigle et provoque des hallucinations, des vomissements et des crises, pour n’en citer que quelques-uns.
- En 1957, la Cour générale du Massachusetts a reconnu son erreur et le traitement injuste de ces femmes. Le procès des sorcières de Salem est considéré comme "choquant et le résultat d’une vague de peur hystérique du diable dans la communauté".
- En 2001, les noms de cinq femmes exécutées lors des procès ont été
disculpés. - En 2017, un mémorial a été inauguré à Salem. 19 ont été pendus et la 20 ème victime, un homme, pressée à mort.
- En 2022, la condamnation d’Elizabeth Johnson a été annulée, faisant d’elle la dernière victime de cette chasse aux sorcières à voir son nom innocenté ;
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ENGLISH VERSION
“God Bless America” :
Between austerity and religious tolerance
Religion was the element that organized the lives of the first settlers. Reading and writing were learned from the Bible, and whether you were Catholic, Protestant, Puritan or other, your days were punctuated by readings and prayers.
The Puritans were Protestant reformers who, in the 16th and 17th centuries, wanted to break away from the Anglican Church. They strictly followed the scriptures of the Bible, with no intermediary between themselves and God. This led the first separatists, the Pilgrim Fathers, to turn to America in 1620. For them, America was a new haven of peace and a unique opportunity to create a virtuous society.
I. America the “Promised land”
“The Great Expectations” of the Pilgrims
After a long journey, on board the famous Mayflower, a group of English migrants, originally headed for Virginia, landed on the shores of New England in 1620. They came to establish a free, independent and united society. This desire echoes that of the Jewish people in the Bible. Persecuted by Pharaoh, they were forced to cross the Red Sea in search of the Promised Land. For the Pilgrims, America is the equivalent of the Promised Land. The first separatist colony was founded in Plymouth in 1620. The incorporation of Plymouth into Massachusetts in 1691 would later enable New England to become the nucleus of Puritan America.
Diversification of protestantism
In the north, you’ll find mainly Puritans.
In the center, from the colony of New York to Maryland, different religions coexisted. The central colonies were founded by men such as Calvert (a Catholic) and Roger Williams (a Protestant theologian), who advocated a certain religious tolerance. However, these colonies were regularly the scene of religious conflict (as in Maryland, between Catholics and Protestants). Rejecting rituals and the clergy, Quakers were excluded from almost all colonies until they found refuge in Pennsylvania, a colony founded by William Penn in 1691. The prosperity of this colony enabled it to counter the growing influence of the Puritans of New England on the rest of the North American colonies.
In the South, Anglicans, loyal to the English Crown, were in the majority.
II. The hunt of dissidents : the first signs of intolerance
The Old ways in the “New World” : The Growing Austerity of the Puritans
The core of America and its thirteen colonies is faith. It is what unites the colonists, but also what separates them. While the way in which the British colonies developed favored religious diversity, this religious cohabitation in turn gave rise to discrimination and persecution. Religions also maintained strong social control within the colonies through faith, with many colonists living in fear of hell and eternal damnation.
The precariousness and violence inherent in colonial conquest required the maintenance of a very strict social order that often tended towards religious intolerance, of which women and dissenters were the first victims. For example, Anne Hutchinson, a Boston midwife whose individualistic influence undermined the collective discourse and authority of the Puritan patriarchs, was sentenced to exile for challenging the Massachusetts social, political and family order.
The infamous Salem witch trial echoes intolerance in Europe.
America, a spiritual land
Native Americans are religiously plural. Through rituals and traditional practices, indigenous spiritual life is marked by a strong anchoring of each nation’s beliefs in their territory and environment, and in individual and collective dialogue with the spiritual powers of nature. For Europeans, these customs are strange and primitive. This was one of the reasons behind the persecution of Native Americans.
“It’s just a bunch of Hocus Pocus” : The Salem Witch Trials (1692-93)
Nineteen "witches" were hanged between 1692 and 1693. The victims, mostly women, were accused of worshipping the Devil and using black magic. Xenophobia, misogyny and religious extremism were at the root of these witchcraft accusations.
The small village of Salem, located in the Massachusetts Bay Colony, is plagued by a particularly severe psychosis.
Tituba, a West Indian slave, appears to have been one of the first women accused of witchcraft. She came under suspicion when two daughters of the family she served, themselves under surveillance for their strange seizures, accused Tituba and two other women - white and impoverished - of having bewitched them. Under pressure, Tituba finally admitted that "the devil came to me and ordered me to serve him".
Bridget Bishop is the first "witch" to be executed. As the owner of a tavern, her sulphurous reputation makes her easy prey. She is also accused by two young girls who claim she has bewitched them. Despite claiming her innocence, she was hanged in June 1692, becoming the first official victim of the Salem witch trials.
III. The Reappropriation of Christianity
From Africa to the New World : The Emergence of new religious and cultural practices
African slaves brought their own beliefs and culture to America. Oral transmission was the primary method of preserving knowledge within African societies, and music was at the heart of their exchanges. But these practices caused concern, as they were seen by white settlers as acts of primitive idolatry. The colonists eventually banned the use of drums as a means of communication between slaves. Slaves replaced the instrument with their own hands.
Slave practices varied from colony to colony and region to region, depending on the restrictions imposed on them.
Slaves often united through song, dance and spiritual trances, such as the Spirituals. These Spirituals are influenced by early African religious practices known as "ring shout", dances performed in a circle, accompanied by singing and clapping. African slaves, now under the influence of the Christian religion, revived their ancestral beliefs through music and dance, creating a whole new culture.
“God is Good All the Time” : The reappropriation of Christianity
As early as the 17th century, Christian missionaries wanted to convert slaves. But in the South, slave owners feared conversion because, according to the Bible, a Christian could not be a slave. As a result, colonies such as Virginia, Maryland and New Amsterdam (later New York) declared that conversion and baptism could no longer set slaves free.
This did not stop Black Americans from being fascinated by biblical stories. Slaves-turned-Christians found inspiration and hope in the story of the enslaved Jews led by Moses to escape Pharaoh’s tyranny.
Gatherings were soon forbidden, and slaves were generally forbidden to attend church. So they gathered in secret to practice their faith, whether in the woods or in their huts. Slaves came to blend Protestantism with their own cultural practices, detaching themselves from the practices of their masters.
However, men like Thomas Bacon in Maryland urged their masters to take their slaves to religious services with a view to making them live in the fear of God, so that they would accept their condition as slaves in this life and earn their freedom in paradise.
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Some more information on“God Bless America” : Between austerity and religious tolerance
America the “Promised land”
- Puritans quickly became the majority in the 17th and 18th centuries. The Puritans were influenced by Martin Luther, a German theologian and priest. He was an important figure in the Protestant Reformation, which in the 16th century challenged the Papacy and the Catholic Church. This reform, then, marked the beginning of Protestantism. The Puritans stood out for their focus on righteousness and divine blessing, believing that they were a community chosen by God.
- In the 17th century, Catholics were a minority group. This explains the passage of the Maryland Toleration Act in 1649. This act ensured the protection of every Christian faith in the colony.
The hunt of dissidents : the first signs of intolerance
- Deriving from the Puritan approach, Quakers were mistreated and made a list of grievances called “The Flushing Remonstrance” (1657) to remove the ban on Quaker worship. Sephardic Jews who immigrated from Brazil to New Amsterdam (=today’s New York) were unwanted at first, but the Dutch in Amsterdam pushed for their freedom, in their colony.
- The founder of the state of Rhode Island and of the first Baptist church, Roger Williams (1603-83) was later banished for daring to believe in tolerance and opposing the confiscation of lands from Native Americans.
“It’s just a bunch of Hocus Pocus” : The Salem Witch Trials (1692-93)
- Scholars have studied the topic and attributed the odd convicting behaviours of those so-called witches to epilepsy, asthma, child abuse, and even a fungus called “ergot”, that infected rye and caused hallucination, vomiting and fits, to quote a few.
- In 1957, the General Court of Massachusetts acknowledged their mistake and unfair treatment of these women. The Salem Witch Trials were considered “shocking, and the result of a wave of popular hysterical fear of the Devil in the community”.
- In 2001, the names of five executed women from the trials were exonerated.
- In 2017, a memorial was unveiled in Salem, reminding that 19 were hanged and the 20th
victim, a man, was pressed to death. - In 2022, Elizabeth Johnson’s conviction was reversed, making her the last victim of this witch hunt to have her name cleared.
Ecrit par / Written by Packiyarajah Nisanthi et Bacar Faidati
BIBLIOGRAPHIE / BIBLIOGRAPHY
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Condé, M. (1988). Moi, Tituba sorcière— : Noire de Salem. Mercure de France.
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Deslandres, D. (2003). Croire et faire croire, les missions françaises au XVIIe siècle (1600-1650). Fayard.
Haefeli, E. (2020). Against Popery, Britain, Empire, and Anti-Catholicism. University of Virginia Press.
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Poole, S. and Susan Schroeder (eds.). (2007). Religion in New Spain. University of New Mexico Press.
Van Ruymbeke, B. (2018). Histoire des États-Unis. Tallandier.
WEBOGRAPHIE / WEBOGRAPHY
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Blumberg, J. (2022, 24 octobre). A Brief History of the Salem Witch Trials. Smithsonian Magazine. https://www.smithsonianmag.com/history/a-brief-history-of-the-salem-witch-trials-175162489/
Dodson, H. (2003, 5 février). America’s Cultural Roots Traced to Enslaved African Ancestors.
Culture. https://www.nationalgeographic.com/culture/article/jubilee-america-culture-enslaved-africans
Group aims to exonerate all accused of witchcraft in Massachusetts. (s. d.). PBS NewsHour.
https://www.pbs.org/newshour/nation/group-aims-to-exonerate-all-accused-of-witchcraft-in-massachusetts
Hocus Pocus. Walt Disney Pictures, 1993.
The Surprising Religious Diversity of America’s 13 Colonies. (s. d.). HISTORY. https://www.history.com/news/religion-13-colonies-america